Le diagnostic d’autisme chez ma fille : théorie.

Lors d’un de mes posts précédents, j’ai expliqué que l’autisme était un spectre sur lequel se trouvaient différents niveaux de sévérité. Je me sens bénie, car malgré leur autisme, mes enfants n’ont pas de déficience intellectuelle. Cela ne fait pas d’eux des moins autistes. Ils sont soit au niveau 1 soit au niveau 2 et les défis sont tout autant demandant.

Le niveau 1 = la personne nécessite un soutien

Le niveau 2= la personne nécessite un soutien important

Le niveau 3= la personne nécessite un soutien très important.

Les autistes de niveau de sévérité 1 sont normalement appelés « les Aspergers ». Cependant cette appellation est malheureusement menacée de disparition.  

Les filles autistes peuvent se situer à n’importe quel niveau de sévérité sur le spectre tout comme les garçons. Néanmoins, lorsqu’elles sont aspergers, on a du mal à les détecter, car les signes ne sont pas très apparents bien qu’étant présents. En effet, Tony Attwood, sommité en autisme, écrit dans son livre Le syndrome d’Asperger, Guide complet : « les filles avec le Syndrome d’Asperger pouvaient être plus difficiles à détecter et à diagnostiquer en raison de mécanismes d’imitation et de camouflage, qu’utilisent également certains garçons ». Ce qui signifie tout simplement que le fait que ces filles utilisent leur intelligence pour imiter leur environnement sans réellement comprendre les codes sociaux permet qu’elles passent facilement entre les mailles du filet. C’est comme si en société, elles imitent le comportement des gens autour d’elle sans réellement savoir pourquoi un tel a réagi d’une certaine façon dans une situation donnée. De plus, leurs intérêts restreints peuvent être moins extravagants que chez les garçons. Leur côté sensible et émotif peut également venir brouiller les pistes. Très souvent, leur condition peut empirer avant qu’on ne s’aperçoive qu’il s’agit d’autisme. C’est exactement ce qui est arrivé à ma fille dont l’histoire suivra.